Colère et gueule de bois avec la vue des 80 éoliennes en mer devant La Baule, Le Croisic et Batz-sur-Mer

Arromanches, le 5 septembre 2022

On dirait que les journalistes se sont donné le mot. Depuis un mois, les articles se succèdent pour décrire la vue épouvantable des 80 éoliennes en mer dont l’installation se termine au large de Saint-Nazaire.

Au large ? Oui enfin à 10 km des côtes. On nous avait promis une visibilité réduite, photomontages à l’appui. Les élus feignaient d’y croire, pensant aux promesses de retombées économiques qui n’engagent jamais personne, et aux prétendues impossibilités de les mettre plus au large.

Mais voilà, les lois de l’optique et le théorème de Thalès ne font pas de politique et sont bien réels : On voit ces 80 éoliennes de 180 mètres de haut comme un troupeau de 80 adultes à 100 mètres. Difficile de ne pas les remarquer, à moins de faire l’autruche.

On passe donc à la phase 2 : la soupe à la grimace, à coup de "on nous avait menti". Ouest-France consacre une page entière, le 4 septembre 2022, à Franck Louvrier, le maire (LR) de La Baule, qui déclare que ces éoliennes sont un "mal nécessaire, [...] un mal car ça pollue visuellement nos côtes", puis l’inévitable "on s’est aperçu que les images de synthèse sur l’impact visuel ne reflètent pas la réalité. Il y a eu une forme de contre-vérité, si ce n’est de mensonge. Les bâtons d’allumettes se sont transformés en troncs."

Bon, il est temps alors de passer à la phase 3 : STOPPONS les projets non encore construits pour les déplacer à 40 km au large !

Oui au large, il y a plus de vent, les paysages sont préservés, et les techniques sont désormais au point à cette distance des côtes : pour Courseulles, il suffirait de 32 éoliennes supplémentaires de nouvelle génération dans la future zone au large de Barfleur (qui prévoit déjà 200 éoliennes à 40 km des côtes) au lieu des 64 éoliennes déjà périmées, prévues à 10 km du rivage, au milieu des Plages du débarquement.

C’est bien possible désormais, comme le montrent tous les projets européens, et les choix récents d’implantation des nouvelles zones françaises (2 zones à 40 km au large de la Normandie, 2 zones à plus de 35 km au large de l’Ile d’Oléron).

Mobilisons-nous ! Allons dire à tous les élus du littoral que tant que les éoliennes ne sont pas posées, on peut encore les déplacer. Insistons auprès d’eux, qu’ils sentent qu’ils ne pourront pas se défiler ! Après, ce sera trop tard...

Ne lâchons rien, ce n’est pas fini !

Elsa Joly et le Conseil d’administration de Libre Horizon

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